Le parrain

  • Carlo Brandt

    LE PARRAIN CARLO BRANDT
    Né en 1954 à Genève, Carlo Brandt est un acteur suisse d’envergure internationale. Dès le milieu des années quatre-vingt, il mène de front une carrière au théâtre, à la télévision et au cinéma. Sur les planches, Carlo Brandt a été dirigé par les plus grands metteurs en scène de ces trois dernières décennies, dont Benno Besson, Claude Stratz, Bernard Sobel, Matthias Langhoff, Alain Françon, Georges Lavaudant et, très récemment, Emmanuel Meirieu qui l’a mis en scène dans la pièce adaptée du roman de Russel Banks (De beaux lendemains). Il est aussi l’un des acteurs fétiches de l’auteur dramatique anglais Edward Bond, dont il a tiré lui-même le spectacle «Check-up» créé à Avignon en 1997. Alors qu’il apparaît régulièrement sur le petit écran (notamment dans la série «Kaamelott» où il interprète le rôle de Méléagant), Carlo Brandt a abordé le cinéma dès 1986 avec Happy End de Marcel Schüpbach et L’Etat de grâce de Jacques Rouffio. Depuis lors, il multiplie les rôles, en jouant notamment dans les films de Régis Warnier (Indochine, 1991), Patrice Leconte (Ridicule, 1995), Michael Haneke (Code inconnu, 1999), Sofia Coppola (Marie-Antoinette, 2005) ou encore Jérôme Salle (Largo Winch 2, 2010). Aussi à l’aise dans les films en costume que dans les fictions les plus contemporaines, Carlo Brandt prend les traits du proviseur dans 17 filles de Muriel et Delphine Coulin, film d’ouverture de la septième édition du Festival du Film Français d’Helvétie. 
    (photographie © Olivier Michoud)

Les invités

  • Dominique Abel

    Né en 1957 à Thuin, en Belgique, Dominique Abel se forme au théâtre à Paris en suivant les cours de l’école « Jacques Lecoq ». Il rencontre alors Fiona Gordon, qui va être sa compagne dans la vie et avec laquelle il va former un duo comique indissociable. Installés à Bruxelles, ils fondent ensemble la société « Courage mon amour » qui produit quatre spectacles à succès dont ils sont les auteurs, metteurs en scène et interprètes. Dès 1994, ils abordent le cinéma par un court métrage qu’ils réalisent avec Bruno Romy. Suivent ensuite deux autres courts-métrages dont ils sont à la fois les producteurs, auteurs, réalisateurs et interprètes complets. Les tournées théâtrales cèdent progressivement le pas à la création cinématographique. Dominique Abel et Fiona Gordon réalisent un long-métrage en collaboration avec Bruno Romy, L’Iceberg (2005), comédie physique et poétique. Encensé par la critique, ce premier long-métrage est sélectionné dans plusieurs festivals internationaux où il remporte de nombreux prix. En 2008, ils réalisent, toujours avec Romy, Rumba qui raconte la passion de deux instituteurs de campagne pour la danse latino. Signé par le même trio, La Fée a été présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2011.

  • Ariane Ascaride

     

    Née à Marseille, l’actrice française Ariane Ascaride étudie la sociologie à l’université de Aix-en-Provence où elle rencontre Robert Guédiguian qui deviendra son mari et son cinéaste de prédilection. Avec lui, Ariane Ascaride monte à Paris pour suivre les cours du Conservatoire d’art dramatique de Paris et fait ses débuts dans les pièces de son frère Pierre Ascaride. En 1977, le cinéaste René Féret lui offre son premier grand rôle au cinéma dans La Communion solennelle. Trois ans plus tard, elle tourne dans Dernier Été, le premier long-métrage de Robert Guédiguian qui va dès lors la diriger dans tous ses films (plus de 15 à ce jour). Avec Pascale Roberts, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan et Jacques Boudet, Ariane Ascaride devient l’un des piliers de la troupe d’acteurs fidèles auxquels Robert Guédiguian fait à chaque fois appel. En 1998, elle obtient le César de la meilleure actrice pour son interprétation dans Marius et Jeannette. En 2006, elle cosigne avec son époux le scénario de Voyage en Arménie. Apparaissant régulièrement au théâtre et à la télévision, elle joue aussi pour d’autres cinéastes, comme Amos Gitaï, Éléonore Faucher et, plus récemment, Emmanuel Mouret.

  • Paul Belmondo

    Né en 1963, à Boulogne-Billancourt, Paul Belmondo est le fils de l’acteur Jean-Paul Belmondo et le petit-fils du célèbre sculpteur du même nom. Passionné de course automobile, il a participé à plusieurs courses de Formule 1 et couru régulièrement au Paris-Dakar et aux 24 heures du Mans. En 1988, il fait ses débuts d’acteur dans Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch, où il interprète le rôle du protagoniste du film à vingt ans, alors que son père Jean-Paul Belmondo endosse celui du même personnage vieillissant. Il répète une performance identique sur la version modernisée des Misérables (1995) du même Lelouch. Après avoir incarné un vendeur de voitures dans Ma femme… s’appelle Maurice (2002) de Jean-Marie Poiré, il interprète l’un des rôles principaux du film La Rue des sans-papiers de Alain Carville. En 2009, il joue au Théâtre des Nouveautés à Paris dans la comédie «Un oreiller ou trois?» avec pour partenaire Delphine Depardieu. Dans Beur sur la ville(2011), il est l’inspecteur Liotey de la Criminelle, qui n’apprécie guère l’ascension fulgurante des «discriminés positifs» !
     

  • Djamel Bensalah

    Né en 1976 à Saint-Denis, en banlieue parisienne, Djamel Bensalah est passionné de cinéma depuis sa plus tendre enfance. Décidé à devenir comédien, il s’inscrit dans des agences de casting et fait bientôt ses débuts dans des pubs, des séries télévisées («Navarro», «Les enfants de John») et au cinéma dans le film L’Eau froide (1994) de Olivier Assayas. Plus intéressé par la réalisation, il tourne trois courts-métrages dont le mythique Y’a du foutage dans l'air (1996) avec Jamel Debbouze, Lorànt Deutsch et Julien Courbey. Tout en étudiant l’anthropologie à l’Université, Djamel Bensalah écrit son premier livre et tourne Le Ciel, les oiseaux et... ta mère! (1998). Le succès public de ce premier long-métrage lui permet alors de réaliser Le Raid (2001), une comédie d’aventures bénéficiant de plus grands moyens. Après Il était une fois dans l’Oued (2005), il repasse devant la caméra en interprétant le rôle de Kader dans Agathe Cléry (2007) de Etienne Chatiliez. La même année, Djamel Bensalah réalise Big City, une parodie de western antiraciste jouée par des enfants. Il écrit ensuite les dialogues de Neuilly sa mère! de Gabriel Julien-Laferrière, film dont il a eu l’idée et est le producteur délégué.

  • Mohamed Benyamna (Booder)

    Né en 1978, l’irrésistible Booder est un comédien français d’origine marocaine (de son vrai nom Mohamed Benyamna). Après avoir passé son baccalauréat, il ne trouve pas de travail et décide alors de devenir humoriste. Identifiable à son physique atypique et son gros bonnet blanc sur la tête, il commence à se produire dans des one-man-shows et tourne dès lors régulièrement dans les théâtres parisiens puis à l’étranger. Il travaille aussi comme chroniqueur pour l’animateur de télévision Laurent Ruquier. Après avoir fait de la figuration intelligente sur le plateau de Bab El Web (2004) de Merzak Allouache, Booder décroche son premier rôle au cinéma dans Neuilly sa mère! de Gabriel Julien-Laferrière. En 2010, il joue l’un des rôles principaux de Opération 118 318, sévices clients de Julien Baillargeon. Il apparaît ensuite dans Halal police d'État (2011) de Rachid Dhibou, avant de jouer le personnage de Khalid Belkacem, policier positivement discriminé de Beur sur la ville.

  • Isabelle Caillat

    Née à New York, Isabelle Caillat a grandi à Bâle et à Genève. Elle fait ses premiers pas au théâtre dès l’enfance, puis plus tard au Stella Adler Studio à New York où elle étudie avec James Tripp, Mark Hammer et Tom Oppenheim. Elle suit aussi les cours de Ron Burrus et Debra Aquila à Los Angeles. Sur scène, elle travaille avec des grands talents tels que Alain Carré, Lilo Baur et Jacques Roman, explorant la diversité d’auteurs tels que Corneille, Tchekhov, Oscar Wilde, Ibsen, ou d’autres relevant du théâtre contemporain. Après son interprétation dans «Elvire Jouvet 40», le journal «Le Temps» la décrit comme «merveilleuse en disciple éperdue (…) elle épate par son naturel, son évidence quoi qu’elle fasse». Au cinéma, Isabelle Caillat travaille avec les réalisateurs Jacob Berger (Une journée) et Xavier Ruiz (Verso), aux côtés de Bruno Todeschini, Laurent Lucas et Sagamore Stévenin. À la télévision, elle joue le rôle principal de la série suisse «T’es pas la seule !», qui lui vaut une nomination au Prix Swissperform. Après le court-métrage 961 de Pierre-Adrian Irlé et Valentin Rotelli, Isabelle Caillat remporte le Quartz 2011 de la Meilleure interprétation féminine pour son rôle principal dans le long-métrage All that remains, sa deuxième collaboration avec les deux réalisateurs.

  • Muriel Coulin

     

    Après des études de lettres, Muriel Coulin étudie l’image à l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière. Puis elle travaille comme assistante-caméra sur le tournage de Milou en mai (1990) de Louis Malle. Elle poursuit dans cette voie technique sur des films tels que Waati de Souleymane Cissé et La vie de Bohème de Aki Kaurismäki. Elle seconde aussi le chef-opérateur Slawomir Idziak sur La double vie de Véronique (1991) et les Trois couleurs de Krzystof Kieslowski. Promue chef-opératrice, Muriel Coulin signe alors l’image de nombreux films d’art contemporain, dont Le Pont du trieur de Charles de Meaux et Philippe Parreno, et de documentaires, comme Les justes de Emmanuel Finkiel et Hôtel des longues peines de Hélène Angel. En 2006, elle coréalise avec Ruth Zylberman pour Arte L’homme sans douleur, un documentaire qui confronte un médecin à un patient indifférent à la douleur. Dès 1995, Muriel Coulin réalise avec sa sœur cinq courts-métrages qui sont sélectionnés dans des festivals d’importance, avant de tourner 17 filles d’après un fait divers. 

  • Delphine Coulin

    Delphine Coulin a suivi des études de lettres puis de sciences politiques. Pendant presque dix ans, elle travaille pour la chaîne de télévision Arte, où elle est responsable de plusieurs cases documentaires. Elle est aussi romancière. « Les Traces » (Grasset, 2004) reçoit un accueil enthousiaste de la critique et du public, ainsi que ses publications suivantes: un recueil de nouvelles, « Une seconde de plus » (Grasset, 2006), « Les Mille-vies » (roman, Le Seuil, 2008), et « Samba pour la France » (roman, Le Seuil, 2011). En parallèle à ses activités littéraires, Delphine Coulin écrit et réalise avec sa sœur Muriel cinq courts-métrages dont Souffle (2000), Sens dessus dessous: roue libre (2003) et Seydou (2009). Ses cinq courts ont été sélectionnés dans de nombreux festivals en France et à l’international. Souffle a ainsi reçu le très prestigieux Prix de la Critique française. Toujours réalisé avec sa sœur Muriel, 17 filles constitue son premier long-métrage et a été sélectionné cette année à Cannes dans le cadre de La Semaine de La Critique.

  • Issa Doumbia

    Né en 1982 à Versailles, Issa Doumbia est initié à l’improvisation à l’âge de onze ans par Djamel Debbouze. A dix-sept ans, il devient champion de France junior d’improvisation et renouvelle cet exploit deux ans plus tard. Pendant six ans, il anime une émission sur une radio locale. En 2008, une chaîne de télévision française lui confie les rênes d’une émission sur la culture urbaine qu’il présente avec celui qui devient vite son complice, Alban Ivanov, en compagnie duquel il fondera les Studios Dissidents, spécialisés dans la production humoristique. La même année, Issa Doumbia décroche un rôle récurrent dans la série «Brigade Navarro», un spin-off de la série originelle «Navarro». Peu après, il intègre avec Alban Ivanov le Quintet d’improvisation du Jamel Comedy Club de Jamel Debbouze. Chaque mois, il démontre aussi ses talents d’humoriste sur la scène du cabaret urbain fondé par Grand Corps Malade. En 2011, il joue un chauffeur-livreur dans Au bistrot du coin de Charles Nemes, avant de prendre les traits de Mamadou Seydou Koulibaly, troisième larron de la patrouille de choc de Beur sur la ville.

  • Ismaël Ferroukhi

    Né en 1962 à Kénitra, le cinéaste français d’origine marocaine Ismaël Ferroukhi grandit en France. Au début des années nonante, il écrit et réalise son premier court-métrage, L'Exposé, qui est primé à Cannes en 1993. Ismaël Ferroukhi collabore ensuite à l’écriture du scénario du long-métrage Trop de bonheur (1994) du réalisateur Cédric Kahn. En 1995, il tourne un deuxième court-métrage, Court toujours: l’inconnu avec Catherine Deneuve. Après avoir réalisé deux téléfilms, Ismaël Ferroukhi entreprend Le Grand Voyage (2004) qui raconte l’équipée d’un jeune lycéen maghrébin obligé de conduire son père à La Mecque en voiture, alors qu’il devrait passer son bac. Ce faisant, il est le premier cinéaste à avoir obtenu l’autorisation de filmer in situ le pèlerinage. En partie autobiographique, ce premier long-métrage est distingué à Venise où il reçoit le Prix du Meilleur premier film. En 2005, Ismaël Ferroukhi collabore à nouveau avec Cédric Kahn sur le scénario de L’Avion. Deux ans plus tard, il réalise La Paire de chaussures, l’un des segments du film collectif intitulé Enfances, avant de se lancer dans le projet Les Hommes libres.

  • Esther Garrel

    Née en 1991, Esther Garrel est la benjamine d’une famille très liée au cinéma français, puisqu’elle est la petite-fille de l’acteur Maurice Garrel, la fille du réalisateur Philippe Garrel et de l’actrice et réalisatrice Brigitte Sy et, enfin, la petite sœur de l’acteur Louis Garrel. Esther fait sa première apparition à l’écran à l’âge de huit ans dans un bref essai de Gérard Courant (Zanzibar à Saint-Sulpice). En 2008, le cinéaste français Christophe Honoré lui confie son premier rôle dans La belle personne, adaptation libre et modernisée de « La Princesse de Clèves ». Elle joue ensuite dans Un chat un chat de Sophie Fillières, aux côtés de Chiara Mastroianni, avant d’être l’une des quatre filles qui rêvent à un hypothétique garçon dans le court-métrage Where the Boys Are (2009) du cinéaste français Bertrand Bonello. En 2010, elle tourne à Naples dans le premier court-métrage de Valeria Golino, Armandino e il madre. Bertrand Bonello fait à nouveau appel à elle pour être l’une des prostituées de L’Apollonide - Souvenirs de la maison close présenté en compétition dans le cadre du dernier Festival de Cannes, tout comme 17 filles où elle interprète le rôle de Flavie. Cet été, elle a joué Juliette, la fille de Louis Malle, dans le premier long-métrage de Justine Malle intitulé Cette année-là, qui devrait sortir en septembre 2012. Esther Garrel est sans doute appelée à devenir l’un des nouveaux visages du cinéma français.

  • Fiona Gordon

    Comme son compagnon de jeu, Fiona Gordon est née en 1957, mais en Australie. De nationalité canadienne, elle est diplômée en Art Dramatique à l’Université de Windsor (Ontario). Elle part à Paris étudier le théâtre chez Jacques Lecoq, Monika Pagneux et Philippe Gaulier. C’est à cette époque que Fiona Gordon rencontre Dominique Abel qu'elle ne quittera plus. Ils créent ensemble les quatre spectacles (« La danse des poules », « L’évasion », « Poison » et « Histoires sans gravité ») qui vont assurer leur notoriété internationale. Inspirés par les clowns du cinéma burlesque (Charlie Chaplin, Peter Sellers, Laurel et Hardy,…) le duo, en collaboration avec Bruno Romy, réussit à transposer dans ses courts- et longs-métrages son humour absurde et décalé, basé sur une chorégraphie très précise des gestes et des attitudes. Dans Rumba (2008), magnifique histoire d’amour contrarié, Fiona Gordon continue à danser malgré sa jambe de bois, cadeau d’un suicidaire croisé sur la route. Dans La Fée, nouveau film signé par le trio, elle exauce trois vœux avec une maladresse pleine de grâce.

  • Louise Grinberg

    La carrière d’actrice de Louise Grinberg a débuté un jour de novembre 2006, quand le cinéaste Laurent Cantet a poussé la porte du collège Françoise Dolto à Paris dans le XXe arrondissement. Venu pour faire le casting de son film Entre les murs, le réalisateur de Ressources humaines retient vingt-cinq élèves dont Louise Grinberg à qui il attribue le rôle essentiel de Louise, la déléguée de classe et première en tout. L’aventure connaît une issue merveilleuse, puisque Entre les mursremporte la Palme d’Or du Festival de Cannes 2008. Quatre ans après cette première et très marquante expérience, Louise Grinberg participe au casting de 17 filles. Convaincues de son talent, les réalisatrices Delphine et Muriel Coulin lui en confient l’un des rôles principaux, celui de Camille, la meneuse de la bande, qui est la première des dix-sept adolescentes à tomber enceinte. En 2012, on pourra aussi apprécier Louise Grinberg dans le premier long-métrage de Cécilia Rouaud, Je me suis fait tout petit, aux côtés de Vanessa Paradis, Léa Drucker et Gilles Lellouche.

  • Robert Guédiguian

    Né en 1953, d’un père arménien docker de son métier, Robert Guédiguian grandit dans le quartier ouvrier de l’Estaque à Marseille, où il situera l’action de presque tous ses films. Il commence des études de sociologie à l’Université d’Aix-en-Provence puis monte à Paris et se tourne vers le cinéma en travaillant à l’écriture du scénario de Fernand(1980) de René Féret. Désireux de décrire un monde ouvrier que l’on ne voit guère à l’écran, il aborde la réalisation avec Dernier été où joue sa femme Ariane Ascaride. Ce premier long-métrage est produit par le collectif AGAT Films dont Robert Guédiguian est l’un des six producteurs associés. Suivent seize long-métrages, tous produits au sein de AGAT films, où le réalisateur de À l’attaquealterne les genres, du conte humaniste (Marius et Jeannette, Prix Louis-Delluc 1997), au film noir désespéré (Dieu vomit les tièdesLa ville est tranquille) en passant par la description lucide de la fin des utopies (Marie-Jo et ses deux amoursLe Promeneur du Champ-de-Mars). Comme Marcel Pagnol à son époque, Robert Guédiguian s’est entouré d’acteurs fidèles qu’il dirige dans la plupart de ses films, dont Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan et bien sûr Ariane Ascaride, que l’on retrouve dans Les neiges du Kilimandjaro.

  • Pierre-Adrian Irlé

    Réalisateur et producteur né en 1984 à Seattle, de parents suisses, Pierre-Adrian Irlé a grandi à Genève. En étudiant, travaillant et voyageant dans plus de vingt-cinq pays à travers quatre continents, Pierre-Adrian Irlé développe dans son travail une forte inspiration multiculturelle et une volonté d’expérimenter de nouvelles formes narratives. Il se forme à la réalisation en parallèle à ses études et à son travail de consultant en stratégie dans le secteur des médias, ce qui l’incite naturellement à endosser le rôle de producteur sur ses films. Coréalisé avec Valentin Rotelli, Big Sur est notamment nominé aux Quartz (2009). Également coproduit et coréalisé avec Valentin Rotelli, All that remains constitue son premier long-métrage (Quartz 2011 de la meilleure interprétation féminine).

  • Fernand Melgar

    Né à Tanger, d’origine espagnole, le cinéaste suisse Fernand Melgar vit à Lausanne depuis 1963. Il se forme en autodidacte et aborde la réalisation dès 1985, tournant essentiellement des documentaires. La même année, il est l’un des membres fondateurs du collectif Climage, une association de réalisateurs indépendants qui produit depuis lors des documentaires engagés dans le social, la culture et l’histoire. Dans ce cadre, Melgar a tourné à ce jour plus d’une vingtaine de films dont notamment Remue-ménage (2002), portrait d’un démolisseur de voitures qui a défrayé la chronique en s’habillant en femme, au vu et au su de tous. Traitant de l’assistance au suicide en Suisse, Exit (2005) a été présenté dans nombre de festivals internationaux. Avec La Forteresse, qui décrit de l’intérieur le quotidien et les procédures du centre de requérants d’asile de Vallorbe, Fernand Melgar a remporté le Léopard d’or du Festival de films de Locarno 2008 (concours des Cinéastes du Présent). Sélectionné cette année en Compétition internationale à Locarno, Vol spécial y a remporté le Prix du Jury œcuménique et le Prix des Jeunes.

  • Valérie Mréjen

    Née en 1969 à Paris, Valérie Mréjen est une créatrice polyvalente. Romancière, plasticienne, vidéaste et cinéaste, elle puise son inspiration dans l’observation subtile du quotidien. Elle accomplit ses études à l'École nationale supérieure d'art de Cergy-Pontoise dont elle est diplômée en 1994. Dès 1997, elle réalise ses premières vidéos, participant à de nombreux festivals et expositions, en France et à l’international. A partir de 1999, elle publie aux Editions Allia trois romans: «Mon Grand-Père», «L’Agrume» et «Eau sauvage». Valérie Mréjen aborde le cinéma proprement dit en réalisant plusieurs courts-métrages. Durant l’année 2002, elle est pensionnaire de la Villa Médicis, puis publie en 2004 un recueil pour enfants de ses premiers ouvrages, «Une dispute et autres embrouilles» chez petit POL. La même année, elle réalise pour Arte Pork and Milk, un documentaire où elle filme d'anciens Juifs orthodoxes ayant choisi de quitter leur milieu religieux. Vient ensuite Valvert, en 2008, sur un hôpital psychiatrique de Marseille. En 2009, elle écrit avec Bertrand Schefer le court French Courvoisier, puis En ville, un premier long-métrage présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, concourant pour la Caméra d'or du Festival de Cannes 2011.

  • Tahar Rahim

    Né en 1981 à Belfort, l’acteur français Tahar Rahim débute sa carrière en jouant dans Tahar l’étudiant (2005) une fiction documentaire inspirée de son propre quotidien et réalisée par Cyril Mennegun. En 2006, on le découvre dans le rôle d’un policier municipal dans le très gore À l’intérieur de Julien Maury et Alexandre Bustillo. Il fait peu après ses débuts au théâtre dans la pièce « Libres sont les papillons » de Leonard Gersh. Sa prestation de petite frappe dans la série « La Commune » diffusée dès 2007 sur Canal + lui vaut d’être remarqué par Jacques Audiard qui lui confie le rôle principal de son film Un Prophète (2009). Inoubliable en Malik El Djebena, un petit délinquant condamné à six ans de prison, Tahar Rahim décroche en 2010 les César du Meilleur Espoir Masculin et du Meilleur Acteur, ce qui ne s’était encore jamais vu. Deux ans après, il prête ses traits au personnage du Prince dans L’Aigle de la Neuvième Légion de Kevin MacDonald. Dans Les hommes libres de Ismaël Ferroukhi, il joue aux côtés de Michael Lonsdale le rôle d’un jeune émigré algérien contraint de devenir espion pendant la Deuxième Guerre Mondiale.

  • Bruno Romy

    Coréalisateur de La Fée, Bruno Romy est né en 1958 à Caen où il vit toujours. Après avoir exercé divers métiers, dont ceux de professeur de maths, gérant de supermarché, clown et régisseur de théâtre, il aborde dès 1987 le cinéma en réalisant de nombreux courts et moyens-métrages (La FiancéeDialogues d’autochtonesVroum ou encore La Poupée). Il fait la connaissance de Fiona Gordon et Dominique Abel alors en tournée sur la côte normande et coréalise avec le duo Merci Cupidon (1994) qui est suivi de plusieurs autres courts. Seul, Bruno Romy réalise un premier long-métrage, Le Bar des amants (1997), comédie dramatique qui entremêle sept fables érotiques. En 2005, il retrouve Fiona Gordon et Dominique Abel, avec lesquels il coréalise L’Iceberg, salué pour son inventivité comique, malgré le manque de moyens. Avec ses deux complices, il cosigne ensuite Rumba(2008) et La Fée, deux films dont il interprète aussi l’un des rôles. Outre ses activités de réalisateur, Bruno Romy enseigne aussi le cinéma.

  • Valentin Rotelli

    Valentin Rotelli a grandi à Genève dans une famille évoluant dans la création audiovisuelle et cinématographique depuis deux générations. Il trouve naturellement sa place dans l’industrie en travaillant comme monteur et réalisateur dès 2004. En 2006 il fonde une société familiale, Big Sur Films, spécialisée dans la postproduction de fictions et de documentaires pour le cinéma et la télévision. Au poste de monteur, il travaille avec les réalisateurs suisses Bruno Deville et Eileen Hofer pour le film Racines qui lui vaut un prix pour le montage au Larissa Film Festival en 2009. Coréalisé avec Pierre-Adrian Irlé, Big Sur est notamment nominé pour les Quartz 2009. Toujours avec Pierre-Adrian Irlé, Valentin Rotelli coécrit et coréalise All that remains, son premier long-métrage, qui remporte le Quartz 2011 de la meilleure interprétation féminine. Il travaille actuellement sur son prochain film, Palliative.

  • Bertrand Schefer

    Né en 1972 à Paris, Bertrand Schefer est philosophe de formation. Il consacre ses premiers travaux à la redécouverte de textes fondateurs de la Renaissance italienne sur l'origine des arts visuels. Il est à ce titre considéré comme un spécialiste de la Renaissance italienne, traducteur des écrits de l’humaniste Pic de la Mirandole ou Giulio Camillo et de son fameux «théâtre de la mémoire». En 2008, il publie son premier roman, «L’Âge d’or», aux éditions Allia dont le sujet porte sur le film surréaliste réalisé par Luis Buñuel, d’après un scénario auquel collabora Salvador Dalí. En parallèle, Bertrand Schefer participe à l’écriture de scénarios pour le cinéma. En 2009, il écrit avec Valérie Mréjen celui de French Courvoisier, un court-métrage dont il joue l’un des rôles. Il est sélectionné dans plusieurs festivals, dont Cannes où il obtient le Prix Unifrance. French Courvoisierévoque le souvenir d’un ami disparu par le biais des témoignages de huit personnes réunies autour d’une table, à la fin d’un repas. En 2010, Schefer réitère cette collaboration avec En ville, un premier long-métrage qu’il coréalise cette fois avec Valérie Mréjen.

  • Steve Tran

    Né en 1985 à Saint-Germain-en-Laye, Steve Tran est un acteur français d'origine vietnamienne. Elevé dans une famille à la fibre artistique, il fait ses débuts à l’âge de treize ans en décrochant le rôle principal du téléfilm Rends moi mon nom (1999) de Patrice Martineau. Depuis lors, il tourne régulièrement à la télévision dans diverses séries («Le Lycée», «Julie Lescaut», «P.J.», «Boulevard du Palais»…). Steve Tran joue aussi dans plusieurs courts-métrages. En 2003, il obtient son premier rôle dans un long-métrage (Lovely Rita de Stéphane Clavier). Il apparaît successivement dans Neuilly sa mère! (2009) de Gabriel Julien-Laferrière et Tellement proches de Olivier Nakache et Éric Toledano. En 2010, il interprète le rôle d’un médecin vietnamien dans Protéger et servir de Éric Lavaine, avant d’évoluer dans un registre plus grave avec Noir Océan (2011) de Marion Hansel, qui évoque les essais nucléaires de Mururoa. Dans Beur sur la ville, Steve Tran joue le rôle de Henry Tong, officier de police en poste à Villeneuve-sous-bois.

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