Les invités de la dixième édition

  • Jean-Pierre Améris

    Né en 1961 à Lyon, le cinéaste français Jean-Pierre Améris se forme à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques à Paris. Diplômé, il réalise trois courts-métrages, dont Intérim (1988), Grand Prix du Festival de Clermont-Ferrand. En 1993, il tourne son premier long-métrage, Le Bateau de mariage, qui retrace l’histoire d’un instituteur sous l’Occupation. Primé au Festival de Cannes, son second long-métrage, Les Aveux de l’innocent (1996), voit un sans-grade s’accuser d’un crime qu’il n’a pas commis pour goûter brièvement à la gloire médiatique. Après Mauvaises fréquentations (1999), C’est la vie (2000), Poids Léger (2003) et Je m’appelle Elisabeth (2006), description sensible d’une relation entre un malade mental et une fillette introvertie, Jean-Pierre Améris connaît un grand succès grâce aux Émotifs anonymes (2010) qui raconte la rencontre de deux timides maladifs partageant une passion commune pour le chocolat. Deux ans après L’Homme qui rit, d’après Victor Hugo, Jean-Pierre Améris revient au FFFH présenter le bouleversant Marie Heurtin où une religieuse jouée par Isabelle Carré s’efforce de faire sortir de sa « prison intérieure » une adolescente sourde et aveugle. 

  • Lucas Belvaux

    Révélé en 1981 par Allons z’enfants de Yves Boisset, Lucas Belvaux devient à vingt ans le jeune premier idéal du cinéma français. Né en 1961 à Namur, en Belgique, il apparaît tour à tour dans Hurlevent de Jacques Rivette, Poulet au vinaigre et Madame Bovary de Claude Chabrol, Désordre de Olivier Assayas, Grand Bonheur et On appelle ça… le printemps de Hervé Le Roux. Victime de son talent et de sa trop belle gueule, l’acteur Belvaux commence sans doute à s’ennuyer dans les films qu’on lui propose. Il a d’autres désirs, par exemple, passer derrière la caméra, ce qu’il fait en tournant en 1992 un premier long-métrage très remarqué, Parfois trop d’amour, suivi d’une comédie, Pour rire! (1996), dont le succès public lui permettra de monter en 2003 le projet audacieux et inédit d’une trilogie dont les trois titres mis bout à bout forment la phrase clef Un couple épatant Cavale Après la vie. Suite à ce véritable coup de maître, Belvaux enchaîne avec La raison du plus faible (2006), une fable sociale aussi exemplaire que désespérée, Rapt (2009), inspiré de l’enlèvement du baron Empain, et 38 témoins (2012) où il se joue de la multiplicité des points de vue pour dénoncer la lâcheté ordinaire. En 2014, il réalise la comédie subtile et douce-amère Pas son genre qui a été présentée en première suisse dans le cadre de la soirée des Amis du FFFH. En neuf longs-métrages, Lucas Belvaux a développé une œuvre cinématographique majeure, accessible au grand public et pétrie d’humanité, dont il révélera les tenants et aboutissants dans le cadre de La rencontre avec le public biennois.

  • Patrick Bruel

    Né en 1959, à Tlemcen en Algérie, le chanteur et acteur Patrick Bruel a fait ses débuts au cinéma dans Le Coup de sirocco (1978) de Alexandre Arcady, après avoir répondu à une annonce de casting parue dans le quotidien France Soir. Trois ans plus tard, on le revoit à Paris, sur les planches, dans la pièce Le Charimari. À la même époque, il se lance dans la chanson. En 1983, il retrouve Alexandre Arcady pour jouer dans Le Grand Carnaval. Il enchaîne ensuite avec Marche à l’ombre de Michel Blanc où il incarne le « guitariste du métro ». L’année d’après, il connaît une première consécration grâce à P.R.O.F.S de Patrick Schulmann qui remporte un immense succès public. À ce jour, Bruel est à l’affiche de près d’une quarantaine de films signés Claude Lelouch (Attention bandits), Pierre Jolivet (Force majeure), Michel Deville (Toutes peines confondues), Sidney Pollack (Sabrina), Dominique Cabrera (Le Lait de la tendresse humaine), Claude Chabrol (L’Ivresse du pouvoir), Claude Miller (Un Secret), etc. Dernièrement, on a pu l’applaudir dans Le Prénom (2012) de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, adapté de leur propre pièce où il jouait déjà le rôle du futur père, et Les yeux jaunes des crocodiles (2014), la comédie dramatique de Cécile Telerman.

  • Claire Burger

    Coréalisatrice du film Party Girl, dont elle a aussi assuré le montage, Claire Burger est une cinéaste, scénariste et monteuse française originaire de Forbach, en Moselle. Après une expérience de journaliste reporter d’images, elle s’inscrit à La Fémis, dans la section montage, dont elle sort diplômée en 2008. À l’issue de sa formation, elle réalise Forbach avec Marie Amachoukeli. Inspiré de la vie de famille de Samuel Theis, son ami d’enfance, et joué en majeure partie par des acteurs non-professionnels qui sont les vrais protagonistes de l’histoire, ce court-métrage remporte le Grand prix du Festival de Clermont-Ferrand. Elle tourne seule Toute ma vie j’ai rêvé (2008) puis C’est gratuit pour les filles, à nouveau coréalisé avec Marie Amachoukeli, qui remporte le César du meilleur court-métrage en 2010 et se voit sélectionné dans le cadre de la Semaine de la Critique à Cannes. Sur le même mode de collaboration, Claire Burger poursuit dans le format court avec Demolition Party (2013), avant de passer au long-métrage en compagnie de ses complices Samuel Theis et Marie Amachoukeli avec Party Girl (2014), inspiré du vécu de la propre mère de Samuel Theis, qui joue le rôle principal. 

  • Idrissa Diabaté

    Originaire de Bamako au Mali, Idrissa Diabaté vit aujourd’hui à Paris. Après avoir suivi une formation professionnelle près de Lille, il effectue un stage chez PSA Peugeot Citroën. Polyglotte, il débute sa carrière en 2012 en jouant le rôle poignant d’un enfant soldat dans Après l’enfer, un court-métrage très remarqué de François Pragnère. En 2013, Idrissa joue le rôle tragique d’un dealer dans le film La Cité rose de Julien Abraham, puis enchaîne avec la série télévisée Boulevard du Palais. Il apparaît ensuite dans Jamais seuls (2013), une mini-série policière réalisée par Virginie Sauveur pour la chaîne Arte sur l’assassinat d’un supporter de football en plein match. Cette année, Idrissa Diabaté a tourné dans Adama, premier long-métrage de Mathieu Vadepied, le chef-opérateur de Intouchables, puis dans le dernier film de Richard Berry, Tout, tout de suite, inspiré du fait divers du Gang des barbares, avant d’incarner le personnage d’Ismaël dans Bande de filles.

  • Ahmed Dramé

    Formé à l’Atelier des Caméléons, en Île-de-France, Ahmed Dramé fait ses premiers pas d’acteur en 2011 dans l’un des épisodes de Main courante, une série produite pour France 2, qui relate le quotidien d’un commissariat de police. Il joue ensuite aux côtés de Reda Kateb et Eddy Mitchell dans la comédie dramatique de Vianney Lebasque, Les Petits Princes (2013), dont l’action se passe dans un centre de formation de jeunes espoirs du football. En 2013, il  est choisi pour jouer le rôle principal masculin de Les Héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar, où il donne la réplique à Ariane Ascaride. Il est aussi coscénariste de ce film tiré de faits véridiques dont il a été l’un des protagonistes principaux. En 2009, il a en effet remporté avec sa classe de lycée le prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Ahmed Dramé est aussi l’auteur d’un livre, La Morale de l’histoire, où il retrace ce récit aussi vrai qu’exemplaire, à paraître aux éditions Fayard cet automne.

  • Tony Gatlif

    Né en 1948 à Alger d’un père algérien et d’une mère gitane, Tony Gatlif se rend en France au début des années soixante et y connaît les affres de la maison de correction. En 1966, il rencontre l’acteur Michel Simon qui l’encourage à faire du théâtre. Il tourne des courts-métrages dès 1973. Six ans plus tard, il réalise son premier long-métrage, La Terre au ventre, dont l’action se déroule pendant la guerre d’Algérie. En 1983, il tourne Les Princes, portrait d’un groupe de gitans sédentarisés de la banlieue parisienne. Écrivant lui-même ses scénarios, Gatlif va dès lors consacrer nombre de ses films à la condition des Roms avec, notamment, Latcho Drom (1993), un voyage musical fascinant primé à Cannes et au Festival de Montréal, Gadjo Dilo (1997), qui remporte un Léopard d’argent à Locarno et le César de la meilleure musique, ou encore Vengo (2000). Avec Exils, où il revient sur sa terre d’origine, Gatlif remporte en 2004 le Prix de la mise en scène à Cannes. Après Transylvania (2006) interprété par Asia Argento, il réalise son premier film historique, Liberté, pour évoquer la persécution et la déportation de la communauté tzigane. Dix-septième long-métrage de son auteur, Geronimo a été présenté en clôture de la dernière édition du Festival de Locarno. 

  • Anne Gonthier

    Née à Vevey, la scénariste et réalisatrice suisse Anne Gonthier décroche en 1982 une licence en lettres à l’Université de Lausanne. Après avoir rencontré Jean-François Amiguet, elle devient sa complice et collaboratrice attitrée, coécrivant avec le cinéaste veveysan les trois films qui forment sa « trilogie du cœur » : Alexandre (1983), La Méridienne (1988), présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, et L’Écrivain public (1993) sélectionné en compétition à Locarno. Entre-deux, Anne Gonthier et Jean-François Amiguet œuvrent ensemble sur le documentaire Au 10 août (1985) qui rend hommage à un bistrot comme on n’en fait plus, ainsi que sur le segment du Film du cinéma suisse (1989) consacré aux pionniers du septième art helvétique. Parallèlement à ses activités de scénariste, Anne Gonthier travaille comme enseignante afin de conserver toute son indépendance artistique. Toujours avec Jean-François Amiguet, elle écrit le scénario du film Au Sud des nuages (2003). Deux ans plus tard, elle signe celui de Les amants de la Dent blanche, un téléfilm de Raymond Vouillamoz. En 2014, elle écrit et réalise son premier long-métrage de fiction, deux jours avec mon père, présenté au FFFH.

  • Jean-Pierre Gos

    Né en 1949, de nationalité française, Jean-Pierre Gos travaille tout d’abord comme dessinateur de presse, notamment pour la Neue Zürcher Zeitung et le magazine Construire. Après avoir suivi les cours de l’École supérieure des arts dramatiques à Genève, il exerce dès 1979 le métier de comédien, tant au théâtre qu’au cinéma. À ce jour, Jean-Pierre Gos a joué dans une septantaine de pièces sous la direction de metteurs en scène prestigieux, tels que Benno Besson, Thomas Ostermeier, Alain Françon, Manfred Karge ou encore Claude Santelli. Au cinéma, il fait ses débuts en 1983 dans La mort de Mario Ricci de Claude Goretta, avant de figurer au générique de plus de soixante films, dont notamment Signé Renard (1986) de Michel Soutter, Vincent et Theo (1990) de Robert Altman, Jeanne d’Arc  (1999) de Luc Besson, Les Destinées sentimentales (2000) de Olivier Assayas, Quand j’étais chanteur (2006) de Xavier Giannoli, Eden à l’Ouest (2009) de Costa Gavras, ou Gainsbourg (Vie héroïque) (2010) de Joann Sfarr. Il apparaît aussi régulièrement à la télévision, dans des séries et des téléfilms. Homme de plume, Jean-Pierre Gos se dédie également à l’opérette, interprétant des œuvres du répertoire comme "La Veuve joyeuse", "La Périchole" ou "La Grande- Duchesse de Gérolstein".

  • Nailia Harzoune

    À l’âge de dix-sept ans, Nailia Harzoune quitte le sud-ouest de la France, où elle a grandi, pour Paris. Elle y suit les cours de danse et de jeu d’acteur donnés au Conservatoire municipal W. A. Mozart, tout en courant les castings. En 2009, elle décroche son premier rôle au cinéma dans le long-métrage Divorces! de Valérie Guignabodet. Elle fait ses débuts à la télévision dans Le choix de Myriam, une minisérie réalisée par Malik Chibane. Par la suite, Nailia Harzoune incarne la jeune palestinienne sans papier de Shéhérazade et le délice casher (2010), court-métrage d’Agnès Caffin, où elle donne la réplique à Fanny Ardant. La même année, elle incarne l’un des rôles principaux aux côtés de Hiam Abbass dans le téléfilm Des Intégrations ordinaires de Julien Sicard. Elle apparaît également dans Le Chat et les souris de Eric Woreth, un téléfilm de la collection Les Petits Meurtres d’Agatha Christie. En 2011, elle est à l’affiche d’un épisode de la série Joséphine, ange gardien. Dans Geronimo, elle joue le rôle de Nil qui fugue avec son amoureux pour échapper à un mariage forcé.

  • Stefan Haupt

    Né en 1961, Stefan Haupt étudie à l’Académie du spectacle de Zurich où il obtient un diplôme en pédagogie du théâtre. Depuis 1989, il réalise des films en majeure partie documentaires qu’il produit avec sa société Fontana. En 1998, il tourne I’m just a simple person consacrée à une nonagénaire suisse émigrée de longue date au Canada. Deux ans plus tard, Increschantum (Heimweh) entraîne le spectateur à la découverte de la musique populaire en Engadine. En 2001, Haupt tourne son premier long-métrage de fiction, Utopia Blues, description lucide des aspirations contrariées de la jeune génération (Prix du Cinéma suisse). Il revient ensuite au documentaire avec Elisabeth Kübler-Ross – Dem Tod ins Gesicht sehen (2002), qui retrace le destin d’une psychiatre suisse pionnière des soins palliatifs. En 2004, il participe à la réalisation du film collectif Downtown Switzerland. Dans Ein Lied für Argyris (2006), Stefan Haupt décrit la faculté de résilience d’un rescapé d’un massacre commis par des SS. En 2010, le réalisateur zurichois renoue avec la fiction (How About Love), avant de réaliser Sagrada  (2012), documentaire poétique qui sonde les mystères de la création, en prenant appui sur la saga encore inachevée de la basilique construite par Gaudi à Barcelone.  

  • Benoit Jacquot

    Né en 1947, le réalisateur français Benoit Jacquot a été l’assistant de Marguerite Duras et Marcel Carné, avant de débuter sa carrière de réalisateur en 1975 avec L’Assassin Musicien. Deux ans plus tard, il attire l’attention de la critique grâce à son second long-métrage, Les enfants du placard. En 1981, il dirige Isabelle Huppert et Dominique Sanda dans Les Ailes de la Colombe, d’après Henry James. Après Les Mendiants (1988), une coproduction suisse, Jacquot réalise La Désenchantée (1990) dont Judith Godrèche interprète le rôle principal. En 1998, L’École de la chair est sélectionné en compétition à Cannes. De même, mais cette fois à Venise, pour Pas de scandale (1999) où excelle Fabrice Luchini. En 2000, Jacquot tourne Sade avec Daniel Auteuil qui prête ses traits au sulfureux marquis. Après avoir tourné trois films avec Isild Le Besco, dont Au fond des bois en 2010 (présenté en film d’ouverture à Locarno), Jacquot remporte le prestigieux Prix Louis-Delluc et trois Césars avec Les Adieux à la Reine où Léa Seydoux joue le rôle de la lectrice de Marie-Antoinette, prise dans les turbulences de la Révolution française. Présenté en compétition à Venise, 3 cœurs constitue son 21e long-métrage.

  • Stefan Kollmuss

    Né en 1972 à Genève, de nationalité suisse et américaine, Stefan Kollmuss étudie le théâtre à Dublin. Depuis la fin des années nonante, il mène de front une carrière cinématographique, télévisuelle et théâtrale. Il fait ses premières apparitions devant la caméra en 1999, jouant dans deux courts-métrages. À ce jour, Kollmuss a tourné dans plus de soixante films, dont plusieurs longs-métrages, notamment Aime ton père (2002) de Jacob Berger, Les Femmes de l’ombre (2008) de Jean-Paul Salomé et Madly in Love (2009) de Anna Luif. En 2010, il tient l’un des rôles principaux de Taxiphone (2010) de Mohammed Soudani. À la télévision, il joue dans plusieurs épisodes de la série Tatort et dans des téléfilms comme Spital in Angst (2001) de Michael Steiner, Dilemma (2002) de Tobias Ineichen, Double face (2007) de Philippe Lefebvre ou encore Pigalle, la nuit (2009) de Hervé Hadmar. Au théâtre, il se fait remarquer pour ses rôles dans les pièces de Falk Richter (Gott ist ein DJ) et Éric-Emmanuel Schmitt  (Das Kind von Noah). En 2014, Kollmuss incarne Charles le Téméraire dans 1476, spectacle joué en plein air à Morat. Actuellement, il se produit en solo dans la pièce de Dario Fo, Franziskus – Gaukler Gottes, dont il interprète les trente rôles. 

  • Angélique Litzenburger

    Née à Hombourg-Haut, en Moselle, Angélique Litzenburger est la mère de Samuel Theis, l’un des trois coréalisateurs de Party Girl. Durant près de trente-cinq ans, elle a été danseuse de cabaret, menant principalement sa carrière de « Reine de la nuit » en Allemagne voisine. Elle a aujourd’hui définitivement quitté ce milieu et vit à Forbach. Grande cinéphile, admiratrice fervente de Romy Schneider, Gina Lollobrigida et Brigitte Bardot, Angélique Litzenburger, mise en confiance par son fils, a accepté de jouer son propre rôle dans un film qui raconte son histoire « à quelques détails près ». Aujourd’hui, elle ne regrette en rien cette première expérience d’actrice qui lui a permis de resserrer les liens avec ses enfants. Au point qu’elle serait très partante pour recommencer…

  • Tonie Marshall

    Tonie Marshall est l’une des rares femmes à s’être imposée dans le domaine très masculin de la comédie française, écrivant ou coécrivant ses scénarios. La fille de l’actrice Micheline Presle débute au cinéma en jouant dans le film de Jacques Demy, L’Événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la Lune (1972). Après avoir interprété de nombreux seconds rôles, elle passe derrière la caméra avec Pentimento (1990). En 1994, Tonie Marshall connaît la notoriété grâce à Pas très catholique où Anémone joue le rôle d’une détective privée haute en couleur. Après Enfants de salaud (1996), toujours avec Anémone, elle retrace dans Vénus Beauté (institut) les déboires doux-amers du personnel d’un salon de beauté qui remporte en 2000 pas moins de quatre Césars dont ceux du Meilleur film et de la Meilleure réalisatrice. Après avoir réalisé Tontaine et Tonton (2000), Au plus près du paradis (2002) avec Catherine Deneuve, France Boutique (2003) et Passe-passe (2008), cette directrice d’acteurs hors-pair vient présenter au FFFH Tu veux ou tu veux pas où elle dirige Sophie Marceau, Patrick Bruel et Silvie Vartan.

  • Fernand Melgar

    Né à Tanger, d’origine espagnole, le cinéaste suisse Fernand Melgar vit à Lausanne depuis 1963. Il se forme en autodidacte et aborde la réalisation dès 1985, tournant essentiellement des documentaires. La même année, il est l’un des membres fondateurs du collectif Climage, une association de réalisateurs indépendants qui produit depuis lors des documentaires engagés dans le social, la culture et l’histoire. Dans ce cadre, Fernand Melgar a tourné à ce jour plus d’une vingtaine de films dont notamment Remue-ménage (2002), portrait d’un démolisseur de voitures qui a défrayé la chronique en s’habillant en femme. Traitant de l’assistance au suicide en Suisse, Exit (2005) est présenté dans nombre de festivals internationaux. La Forteresse (2008), qui décrit de l’intérieur le quotidien et les procédures du centre de requérants d’asile de Vallorbe, remporte le Léopard d’or du Festival du film de Locarno, section Cinéastes du Présent. Après Vol spécial, présenté en Compétition internationale à Locarno puis au FFFH en 2011, Fernand Melgar conclut de façon poignante avec L’abri sa trilogie documentaire consacrée à ceux ou à celles qu’il désigne à juste titre comme « les fantômes ».  

  • Marie-Castille Mention-Schaar

    Journaliste d’investigation aux États-Unis  durant douze ans, Marie-Castille Mention-Schaar rentre en France pour travailler comme productrice déléguée. À ce titre, on lui doit notamment Monsieur N (2003) de Antoine de Caunes, Tu vas rire mais je te quitte (2004) de Philippe Harel, Zim and Co (2004) de Pierre Jolivet ou encore Désaccord parfait (2005) du même Antoine de Caunes. Elle produit La Première étoile (2008) de Lucien Jean-Baptiste dont elle cosigne aussi le scénario. En 2011, elle passe à la réalisation avec Ma Première fois où elle décrit les mouvements désordonnés du cœur de deux élèves, durant l’année du bac. Toujours en 2011, elle dirige Catherine Frot, Mathilde Seigner, Firmine Richard et Laurence Arne dans Bowling, un second long-métrage inspiré de faits véridiques, qui retrace les efforts de quatre femmes de caractère pour empêcher la fermeture d’une maternité. Pour Les Héritiers, Marie-Castille Mention-Schaar puise à nouveau son inspiration dans le réel, plus précisément dans celui d’une classe de lycée, considérée comme « désespérée »…

  • Ariana Rivoire

    Pensionnaire de l’Institut National des Jeunes Sourds de Chambéry, Ariana Rivoire oublie de s’inscrire au casting que Jean-Pierre Améris a organisé en mars 2013 au sein de cet établissement, espérant y trouver la jeune fille qui prêtera ses traits à Marie Heurtin. À la pause de midi, le réalisateur aperçoit Ariana attablée au réfectoire. Il comprend aussitôt qu’il a trouvé son interprète. Jusqu’au tournage prévu pour le mois d’août, l’adolescente se rend alors régulièrement à Paris où elle répète son rôle avec le cinéaste qui prend le temps de lui expliquer en profondeur son personnage et ses attitudes. Très nerveuse en arrivant sur le plateau, Ariana semble avoir apprécié cette première expérience, au point qu’elle n’exclut pas de continuer à faire du cinéma, pour peu que le scénario qu’on lui propose s’inspire d’une histoire vraie, avec un personnage fort qui doit s’affirmer face à l’adversité.

  • Céline Sallette

    Née à Bordeaux, Céline Sallette se forme au métier de comédienne au Conservatoire national d’art dramatique de Paris. En 2006, elle décroche un petit rôle de dame de compagnie dans Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Elle enchaîne dès lors les apparitions à l’écran (Le Grand alibi de Pascal Bonitzer, La Grande vie d’Emmanuelle Salinger, Au-delà de Clint Eastwood). En 2011, elle se fait définitivement connaître grâce à Un été brûlant de Philippe Garrel, où elle joue le rôle tout en nuances d’Élisabeth. La même année, elle prête avec talent ses traits à Clothilde, l’une des prostituées de L’Apollonide – souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello. Elle participe ensuite au tournage de la série Les Revenants et elle joue dans De Rouille et d’os de Jacques Audiard (2012). En 2013, elle apparaît dans Un Château en Italie de Valeria Bruni-Tedeschi, et Mon Âme par toi guérie de François Dupeyron. Cette année, Céline Sallette est à l’affiche de La French de Cédric Jimenez, aux côtés de Jean Dujardin, de Vie Sauvage de Cédric Kahn, et interprète le rôle principal de la jeune éducatrice très impliquée de Geronimo de Tony Gatlif, présenté à Cannes et à Locarno.  

  • Assa Sylla

    Originaire de Nouakchott, en Mauritanie, Assa Sylla est férue de danse. Habitant à Paris, dans le dix-huitième arrondissement, elle est remarquée avec Karidja Touré lors d’un casting sauvage. Elle se voit alors proposer par la réalisatrice Céline Sciamma le rôle charismatique de Lady, la cheffe de meute de Bande de filles. Cette première expérience l’enthousiasme et l’encourage à persévérer dans sa carrière toute neuve d’actrice. C’est ainsi qu’elle a joué en mars dernier dans Danbé, la tête haute de Bourlem Guerdjou, un téléfilm produit pour Arte par EuropaCorp, la société de Luc Besson, et qui retrace l’étonnante destinée de la boxeuse d’origine africaine Aya Cissoko. Toujours en 2014, Assa Sylla apparaît aussi dans un épisode de la cinquième saison de l’excellente série policière Engrenages, ainsi que dans la troisième saison de Falco.

  • Samuel Theis

    Né à Forbach, en Moselle, le futur coréalisateur de Party Girl se forme comme acteur à Lyon, à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre. Il fait ses débuts sur scène en 2006 dans Coriolan de Shakespeare. Une année plus tard, il aborde le cinéma en jouant avec Lolita Chammah dans Oui, peut-être, un court-métrage de Marilyne Canto. En 2008, il collabore à l’écriture de Forbach de Marie Amachoukeli et de son amie d’enfance Claire Burger, un court-métrage dans lequel il joue lui-même avec certains membres de sa propre famille. Il apparaît ensuite dans plusieurs films, dont Musée haut musée bas de Jean-Michel Ribes, La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier, ainsi que dans le téléfilm Manon Lescaut de Gabriel Aghion. On le voit aussi en officier de la Wehrmacht dans la série télévisée Un village français. En 2011, Samuel Theis met en scène la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, un spectacle qui remporte le prix de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD). En 2012, il intègre le département scénario de La Fémis. Il retrouve alors Marie Amachoukeli et Claire Burger et coréalise avec elles Party Girl (2014), dans lequel il joue entouré de son frère et de sa mère, Angélique Litzenburger. 

  • Karidja Touré

    Fille de parents ivoiriens arrivés en France peu avant sa naissance en 1994, Karidja Touré obtient un bac pro comptabilité et étudie pour obtenir un brevet professionnel d’assistante de direction. Elle vit actuellement à Paris, dans le quinzième arrondissement. Repérée dans la rue à l’occasion d’un casting sauvage mené par une équipe de production confrontée à la pénurie de comédiennes noires en France, Karidja Touré est choisie par la réalisatrice Céline Sciamma pour interpréter Marieme alias Vic dans son film Bande de filles. Il s'agit d'un rôle principal, Vic est de tous les plans du film, un immense défi pour une actrice débutante. Petite, Karidja Touré rêvait de jouer dans Harry Potter. Pour elle, le tournage de Bande de filles a agi comme un révélateur. Lorsqu'elle aura obtenu son brevet, elle souhaite poursuivre sa carrière d’actrice.

  • Gaspard Ulliel

    Né en 1984, d’un père designer et d’une mère styliste, le comédien et mannequin français Gaspard Ulliel fait ses premiers pas devant la caméra dans un épisode de la série télévisée Une femme en blanc, alors qu’il est encore au collège. À l’âge de quinze ans il tourne dans Alias, un court-métrage de Marina de Van, puis dans Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc. Gaspard Ulliel entreprend ensuite des études de cinéma qu’il interrompt pour se consacrer à sa seule carrière d’acteur. Il joue alors aux côtés d’Emmanuelle Béart dans Les égarés (2003) de André Téchiné. En 2004, il partage l’affiche avec Audrey Tautou dans Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. Il apparaît ensuite au générique des films de Richard Dembo (La maison de Nina), de Rithy Panh (Un barrage contre le Pacifique), Peter Webber (Hannibal Lecter : Les origines du mal). En 2010, il interprète le rôle du Duc de Guise dans La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier, avant de s’initier l’année d’après à L’Art d’aimer (Emmanuel Mouret). Il est l’un des quatre fils de Nicole Garcia dans la comédie Tu honoreras ton père et ta mère (2013) de Brigitte Roüan, avant d’incarner de façon exceptionnelle le grand couturier français Yves Saint Laurent pour Bertrand Bonello.  

  • Rachid Yous

    Né en 1986 à Paris, Rachid Yous se forme à « l’art du déplacement » avec Williams Belle, l’un des Yamakasi. Danseur, breakeur et « trickseur » remarquable, il participe dès 2005 à des spectacles vivants. En 2009, il fait ses débuts au cinéma en jouant pour David Dusa dans son court-métrage Wild Beast et sa « performance cinématographique » Émeutes des émotions. En 2010, il interprète l’un des deux rôles principaux des Fleurs du mal, premier long-métrage de David Dusa, qui remporte le Prix Découverte au Festival du film francophone de Namur. L’année suivante, Rachid Yous tourne dans le clip vidéo Paradise Circus de Massive Attack. Il joue dans la pièce La Furie des nantis de Edward Bond, mise en scène par Svetlana de Cayron, dont il règle aussi les chorégraphies. En 2013, il revient au cinéma pour incarner un jeune frimeur auquel un vieux voleur fatigué, joué par Patrick Chesnais, apprend les ficelles du métier (La Braconne de Samuel Rondière). Toujours en 2013, il est à l’affiche de Que je tombe tout le temps, un court-métrage de Eduardo Williams, qui concourt dans la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes. Dans le film Geronimo, Rachid Yous interprète le rôle de Fazil, le frère de Nil. Cet été, il a participé au tournage du long-métrage Fatima de Philippe Faucon.

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