La 17e édition

En cette année toujours délicate, la haute fréquentation des salles prouve une nouvelle fois que Bienne a besoin de son cinéma. Malgré l’imposition du pass sanitaire peu avant l’Ouverture du Festival, le FFFH s’est réorganisé en un temps record et a accueilli une foule importante de cinéphiles. Pour la première fois depuis 2019, le cinéma a retrouvé des salles combles mais surtout sans visages masqués, avec des sourires visibles qui ont réchauffé les cœurs. 13’000 festivalier·ère·s ont pu apprécier la programmation de la 17e édition du Festival du Film Français d’Helvétie de Bienne, soit 20% de plus qu’en 2020. Le 7e art français/francophone a fait rêver les cinéphiles une fois de plus dans la plus grande ville bilingue de Suisse. L’audience a eu des moments privilégiés avec des talents tels que Nathalie Baye, Stéphane Brizé, Bernard Campan, Catherine Corsini, Pascal Elbé, Alexandre Jollien, Marie-Castille Mention-Schaar, Sylvie Ohayon ou encore Charlotte Gainsbourg.

PODIUMS ET INVITÉ·E·S

Les traditionnels Podiums de discussion du FFFH ont une nouvelle fois ravi le public et suscité des discussions passionnantes entre les talents et un public particulièrement impliqué. Une quinzaine d’invité·e·s a fait le déplacement jusqu’à Bienne. Les Podiums ont débuté le mercredi avec le réalisateur Stéphane Brizé pour son drame social Un autre monde qui a fait salle pleine et un public conquis. Le lendemain, Pascal Elbé, acteur et réalisateur de On est fait pour s’entendre a eu droit à une standing ovation à l’issue de la projection de son film. Deux salles combles pour une comédie qui a fait rire le public à l’unisson. Le vendredi, l’actrice Nathalie Baye et la réalisatrice Sylvie Ohayon se sont dévoilées de manière touchante et très personnelle au sujet de leurs carrières, après avoir dialogué avec le public autour de Haute couture, un film vivement apprécié par les cinéphiles. Tout en émotion, Marie-Castille Mention-Schaar et Jonas Ben Ahmed ont fait du Podium une belle plateforme de discussion et d’échange autour de la transparentalité. Samedi, le Petit Nicolas Ilan Debrabant, le sourire aux lèvres, a répondu à une ribambelle de questions face à un jeune public adulateur. Il était accompagné du réalisateur Julien Rappeneau qui présentait en Première mondiale son long-métrage Le trésor du Petit Nicolas. Bien que Charlotte Gainsbourg ait dû annuler sa venue à Bienne, sa présence virtuelle sur l’écran du REX a enchanté le public. Pour la Séance Spéciale du Forum du bilinguisme, la productrice Francine Lusser représentait le film Le traducteur de Rana Kazkaz & Anas Khalaf. Le soir, le public a également réservé une standing ovation au Podium de Presque qui restera comme un des temps forts de cette 17e édition. Les réalisateurs et acteurs du film Bernard Campan et Alexandre Jollien ont marqué les esprits par leur authenticité, leur sagesse et leur complicité remarquable. Dimanche, le documentaire Lynx de Laurent Geslin a été représenté par la productrice Florence Adam. Finalement, accompagnée de l’infirmière et actrice du film Aissatou Diallo Sagna, la réalisatrice Catherine Corsini a débattu avec le public autour de La fracture, un long-métrage ancré dans le climat politique actuel en France.